Artiste mixte media et designer, Ali-Eddine Abdelkhalek travaille dans plusieurs champs d’investigation à travers la création d’images assistées par ordinateur et ses dérivés. Il a à son palmarès des collaborations avec des musicien.ne.s : Bonaventure, Ella Soto, Aïsha Devi et Apothekk.

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“Une sensation d’ivresse vous traverse l’échine. L’excitation et la peur s’entremêlent dans vos pensées.” Apothekk est le personnage antagoniste de l’homme qui a su sortir de la grotte de Platon : il revient pour utiliser cette nouvelle source de savoir à ses propres fins. C’est la narration d’un sorcier virtuel se dissimulant au fond du deep web.

Après avoir illuminé des matinées embrumées post-raves, Aube foule depuis peu les scènes genevoises les plus sombres et les plus lumineuses : Zoo, Motel Campo, Gravière et Grand Central (Antigel). Disciple de sons obscures et mystérieux, ses kiffs résident dans des rythmes décalés combinés à de l’acid 90’s. Ami, il a aussi créé l’univers graphique de cette première SAUCE.

Bufiman, de son vrai nom Jan Schulte, oscille entre wave, italo et downtempo & manifeste à coup de “drum” pour la paix dans le monde. Avec une entrée remarquée au Salon des Amateurs et un set remarquable pour Dekmantel en 2018, il est cette gourmandise aux tendances psychés qu’on espère voir débarquer avec une valise d’instruments rares de la forêt.

Voyage intense entre techno, EBM et new beat, Bowmore est une diggeuse hors pair. Programmatrice musicale à Couleur 3, les dancefloors deviennent avec elle des labyrinthes mélodiques où danseurs et danseuses se laissent volontiers embarquer.

Calm Class réunit des passionnés du son, à comprendre “son” au sens large du terme. S’ils ont décidé de mettre en avant tous les artistes qu’on a encore peu l’occasion de voir, c’est avant tout parce qu’ils aiment leurs “sons”. Toujours présents là où on ne les imaginait pas, on les trouvera, pour SAUCE, dans les chapitres drone, shoegaze et post-rock du répertoire musicale.

Et si on pouvait contenir la fête dans un camion ? Né d’un pari déjanté, Camion Bazar trimballe son bordel festif. Habiles, c’est sur des rythmes disco/house que Maman Bazar et Papa Bazar ouvrent les portes d’un enfer pailleté, enguirlandé, pimpé pour une nuit sans fin ou une fête sans nuit.

Version sombre de Loic Bodjollé aka Donarra, Cardinal and Nun promet un live détonnant. Avec un premier EP sur Eye For An Eye Recordings en 2018, on voit émerger d’eaux troubles un projet qui promet d’explorer sans retenue la partie sombre de la musique électronique. La pénombre en offrande.

Digger et DJ d’abord, Ernesto G c’est un nombre incalculable de soirées aux forts contenus politiques et culturelles sur des rythmes rocksteady salsa ou cumbia ska. Producteur ensuite, il crée au sein du collectif Toucankhamon et prépare un EP.

Le premier, Terence Fixmer, artiste techno incontournable, a bossé avec Sven Väth, Dave Clark et DJ Hell. Le second, Douglas McCarthy, est à l’essence même du mouvement EBM (Electronic Body Music) avec le groupe Nitzer Ebb. Ensemble depuis 2002, ils ont créé un projet électronique révolutionnaire.

Djette au répertoire impressionnant, Grise est aussi derrière la fameuse programmation du Mouton Noir. Dotée d’une compréhension inégalable de son public : warm-up, peak time ou closing sont des exercices qu’elle maîtrise à la perfection. Amie, on est ravi.e de la voir entourer le line-up de la Makhno imaginé avec elle.

“Let’s sing about racist toothpaste rather than broken hearts.” Hari & Lutz se rencontrent quelque part entre la dark wave et l’acid, avec un ajout indéniable de paroles dévoilant des sujets passés et présents. Combinant recherche et rythme, aucun sujet controversé n’échappe au duo.

Militant sur la scène électronique marseillaise, fondateur de Metaphore Collectif, élève au conservatoire de musique en électroacoustique, producteur et DJ, quand il prend les commandes des platines Rafaël devient Israfil, l’archange qui soufflera dans la trompette lors du jugement dernier.

Crew déjanté, La Mamie’s fait rêver plus d’un.e parisien.ne. Leur secret semble résider en une formule simple : une passion commune pour le support vinyle et l’esprit d’une fête libre et décomplexée. DJs mais aussi créateurs d’événements, la fête est un sujet maîtrisé. Après une tournée en Asie, ils reviennent en Europe pour une fête toujours plus déjantée.

Porté par des influences de Detroit, Larsaint crée des ponts entre electro-ethnique, early house, acid, break et soulful. Il prend un malin plaisir à digger pour noyer les quelques barrières qui lui résiste et promet à chacun de ses passages, un voyage expéditif.

Duo composé de La Pièce et Y/M, Mokship est un voyage sonore entre techno tranquille et ambient qui bouge, house et downtempo. L’un armé de sa guitare et l’autre de ses boîtes à effets, ils nagent entre nappes atmosphériques, rythmes sévères et distillent le tout dans un nuage de paillettes glitchées.

Doux bruit de corps et de machines qui s’entrechoquent. Projet collaboratif entre Luna Vassarotti et August Skipper, OPERANT prend racine dans des sons techno, noise et experimental. Le duo présente un live cinglant et surréaliste où murmure le bruit des gestes, où résonnent des sons métalliques et chantent à l’unisson boîtes à rythme et voix.

Enchanteresse, Popsimonova a trouvé l’équilibre parfait entre electro et EBM (electronic body music). Ses paroles hypnotiques surfant successivement sur des rythmes puissants, Popsimonova aka Lana Jastrevski a séduit des labels tels Gooiland Elektro et Electronic Emergencies. Pour SAUCE, elle vient également avec son nouveau projet Sleep Loan Sharks le temps de quelques obscures sérénades.

Duo devenu quasi incontournable, Ramin & Reda se sont fait une place en un temps record sur la scène genevoise. Résidents à la Gravière et réguliers du Motel, ils proposent une vision rock, new wave et disco de la musique électronique. Un son oriental émouvant qui fait parler le sud.

Il y a certainement des copies de Regina Demina qui peuplent le monde et vivent simultanément. Fêtarde parisienne, chacune de ses apparitions est régie par une seule variable : l’inconnu. Regina chante, Regina danse, Regina écrit, Regina filme, Régina vit. Artiste imprévisible son univers glitch évolue entre eaux sombres et nuages pailletés.

Newcomer sur la scène genevoise, Rolv.K aka KAY produit et distille lors de ses sets une house bercée d’Afro & Bass.

Fleur monstrueuse de la scène drag romande, Rose Bucket débarque d’un plan supérieur de l’existence. Drag Mother du Chalet of Yokai et héritière des Radical Faeries, Rose Bucket est parfois prêtresse de la transformation, parfois philosophe de la chair et des astres et toujours poignante de justesse. Au programme, une séance d’ouverture des chakras pour l’ouverture de SAUCE, le tout ponctué d’un soupçon de Chai.

BANG ! Sarah Farina est l’antithèse souriante aux élitistes amères de la Bass Music. Forte de connections internationales avec des collectifs comme Teklife, Hyperdub, Deep Medi, Buraka Som Sistema et Exit records, ses sets éclectiques mais étalés de bass unissent tout le monde sur le dancefloor et impressionne de manière égal les insiders de l'industrie ou ceux qui veulent juste taper du pied all night long.

Iokasti est danseuse et s’intéresse au contraste entre le rêve et la réalité, aux transformations, à la collectivité, à la sorcellerie. Sylv Myst est danseur.euse mais également acteur.trice, et de temps à autre poète. Deux personnages qui se rencontrent, se mélangent et créent un mythe dansé.

Savage Grounds c’est la communion entre Daniele Cosmo et Contra Communem Opinionem. Savage Grounds c’est la formation d’un duo agressif, c’est un live entre techno, electro, EBM, acid et industriel. Savage Grounds, c’est analogue. Savage Grounds, c’est punk. Savage Grounds, c’est un choc électrique qui crame une prise, un choc électrique qui crame nos coeurs.

Producteur et DJ d’origine serbe basé en Italie, Scalameriya est succintement décrit comme “a completely normal superhero”. Libre d’interprétation, si il est tout à fait normal, Nikola Gebrovic aka Scalameriya est néanmoins doté de capacités fantastiques pour construire ses sets et reproduire absolument partout où il va l’expérience “warehouse”. Propre et sans concessions.

Avec Shlagga rime “rave”. Membre fondateur du crew Metaphore et élève au conservatoire en électroacoustique, il joue entre atmosphères sombres, rythmiques tribales et influences post-punk. Osmose irrégulière et contradictions parfaites, il nous traîne jusqu’à l’heure inévitable de la dernière danse.

Random, atonal, psychedelik, minimal, tekno : Stanislav Tolkachev. DJ et producteur ultra talentueux, il est la représentation parfaite de l’artiste torturé expérimenté. D’origine ukrainienne et représenté par des labels monstrueux tels M_Rec, Semantica, MORD et Geophone, ses productions surgissent des eaux troubles entre Detroit et Berlin.

Film de Sergueï Paradjanov Direction musicale Varoujan Cheterian Musicien.ne.s TBA “The Color of Pomegranates” est un film de Sergueï Paradjanov. Suite consécutive de tableaux vivants, le réalisateur raconte la vie du poète arménien Sayat-Nova (XVIIIe siècle). Fenêtre ouverte sur la poésie et la musique, Paradjanov prend ses distances avec un régime utilitariste pour laisser libre court à l’imagination. En 2015, Nicolas Jaar crée une bande sonore pour “The Color of Pomegranates”. Stimulé par l’envie de combiner musique électronique, cinéma et tradition arménienne et la curiosité de Varoujan Cheterian éveillée par cette réalisation, ce dernier propose une ré-interprétation musicale live du chef d’oeuvre cinématographique.

“Danger lies in the eye of the beholder.” * Matière sans forme prédéfinie, libérée de toutes règles, sans fin prévisible, The Most Dangerous Gay s’imagine au rythme des synthés et aux frémissements des guitares. La venue de TMDG est une fête, celle de la célébration du non-conformisme et de la pluralité. *Le danger réside dans l’oeil du spectateur.

DJ transcendé depuis ses 16 ans, VSK aka Francesco Visconti fait de la techno. Si le terme semble suffisamment évocateur, la définition qu’en fait ce dernier révèle une légère tendance schizophrène. D’une techno brute, sombre et clairement industrielle, il atteint par moment une version bien plus deep et mentale. Crise ponctuelle ou crise existentielle, VSK est roi.

Producteur du coin, Yazda a puisé tout au long de sa jeunesse ses influences musicales dans la musique noire. Du boombap à la g-funk, de la disco à la soul, de la techno de Detroit à la house de Chicago, ses sets en sont fortement marqués.

Diggeur expert, π? ou Pi Why ou encore P-A pour les intimes, est un véritable chasseur de pépite sonore. Ses sélections sont redoutables et regorgent de sonorités oubliées ou de nouveautées avant-gardistes. Accompagné d’une partie de son répertoire, il propose en DJ set un mélange abstract, ambiant, noise, electronic et IDM.